[coquin au sens de séduisant] Rien n'est tant si coquin, ni doux, ni attrayant qu'un butin quel qu'il soit, soit de mer, soit de terre |
BRANTÔME
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t. IV, p. 332, édit. Monmerqué. |
coquin, ine |
La peste le coquin ! |
MOLIÈRE
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Festin, III, 6 |
peste |
Un coquin qui file la carte |
DANCOURT
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Désolat. des joueuses, sc. 13 |
filer |
Ce n'est plus qu'un coeur bas, un coquin ténébreux |
BOILEAU
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Ép. IX |
ténébreux, euse |
Et de mon ver-coquin je ne me puis défendre |
RÉGNIER
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Sat. IX |
ver-coquin |
Tous les jours le coquin lasse ma patience |
REGNARD
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Ménechm. I, 1 |
coquin, ine |
Que me vient donc conter cet assuré coquin ? |
MOLIÈRE
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Dép. am. III, 8 |
coquin, ine |
Je veux dire que tu es un coquin fieffé |
HAUTEROCHE
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Cocher supposé, sc. 18 |
fieffé, ée |
Vous êtes un sot, un maraud, un coquin et un impudent |
MOLIÈRE
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l'Avare, III, 5 |
impudent, ente |
Et pour le coquin de Silvestre, je le rouerai de coups |
MOLIÈRE
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Scapin, I, 6 |
rouer |
Me traiter de coquin, de fripon, de pendard, d'infâme ! |
MOLIÈRE
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Scapin, II, 7 |
traiter |
J'ai laissé les dames avec ce gros coquin d'abbé |
DANCOURT
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la Maison de camp. sc. 8 |
coquin, ine |
Ils sont coquin et jougleor Et trop hardi demandeor |
GUIOT DE PROVINS
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Bible, V.2488 |
coquin, ine |
Peste soit le coquin de battre ainsi sa femme ! |
MOLIÈRE
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Méd. malgré lui, I, 2 |
peste |
Je fais transcrire et retranscrire mon coquin de prophète [Mahomet] |
VOLTAIRE
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Lett. d'Argental, 20 févr. 1741 |
retranscrire |
Chacun a son ver-coquin dans la tête et son malheur fatal |
PATIN
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Lett. t. II, p. 315 |
ver-coquin |
Le coquin dans le bois a volé quelque coche |
REGNARD
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Démoc. I, 2 |
voler [2] |
C'est mon coquin de fils qui aura mis la main dessus sans doute |
DANCOURT
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Bourg. à la mode, III, 3 |
coquin, ine |
Je n'ai dormi qu'un moment, Et voilà son rudiment, Le coquin m'en fait des cornes |
BÉRANGER
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Me d'école. |
corne |
Ce n'est plus qu'un coeur bas, un coquin ténébreux ; Son visage essuyé n'a plus rien que d'affreux |
BOILEAU
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Épît. IX |
essuyé, ée |
Je dirai que de lui [un valet] je m'étais défié, Que c'était un coquin, et qu'il est renvoyé |
GRESSET
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le Méch. II, 2 |
renvoyé, ée |
Un coquin est celui à qui les choses les plus honteuses ne coûtent rien à dire ou à faire |
LA BRUYÈRE
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Théophr. Coquin. |
coquin, ine |
Qui donc est le coquin qui prend tant de licence Que de chanter et m'étourdir ainsi ? |
MOLIÈRE
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Amph. I, 2 |
étourdir |
Qui donc est ce coquin qui prend tant de licence Que de chanter et m'étourdir ainsi ? |
MOLIÈRE
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Amph. I, 2 |
licence |
Et, de coquin, faisant le prince revêtu, Bâtit un paranymphe à sa belle vertu |
RÉGNIER
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Sat. v. |
paranymphe |
....Quand un charlatan relève son langage Et, de coquin, faisant le prince revêtu.... |
RÉGNIER
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Sat. V |
revêtu, ue |
Qui donc est ce coquin qui prend tant de licence Que de chanter et m'étourdir ainsi ? |
MOLIÈRE
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Amph. I, 2 |
tant |
C'est un bon tour que de faire épouser ma vieille gouvernante au coquin qui fit enlever ma jeune maîtresse |
BEAUMARCHAIS
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Mar. de Figaro, I, 4 |
coquin, ine |
Cadediou, ce coquin a marché dans mon ombre, Il s'est fait tout vaillant d'avoir suivi mes pas |
CORNEILLE
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l'Illus. com. III, 10 |
ombre [1] |
Ce coquin-là vaut vingt mille livres de rente comme un sou, à un enfant de famille |
REGNARD
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Retour imprév. 6 |
sou |
C'est un bon tour que de faire épouser ma vieille gouvernante au coquin qui fit enlever ma jeune maîtresse |
BEAUMARCHAIS
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Mar. de Figaro, I, 4 |
tour [2] |
Voilà avec elle un coquin de valet qui est l'espion de la mère ; retirez-vous et me laissez prendre langue |
DANCOURT
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l'Opérateur, sc. 6 |
langue |
Je voudrais, pour le supplice d'un coquin, que, pendant quelques heures, chaque jour, il pût avoir le coeur d'un honnête homme |
ST-FOIX
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Essai sur Paris, t. IV, p. 337, dans POUGENS |
coquin, ine |
Parlons de votre pauvre frère ; un coquin de chirurgien de Paris, après lui avoir fait bien des remèdes, l'assure qu'il est guéri |
SÉVIGNÉ
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6 oct. 1680 |
remède |
Croiriez-vous bien qu'il n'a pas été permis à ce dernier de se défendre à visage découvert contre ce coquin qui attaque sous le masque ? |
D'ALEMBERT
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Lett. à Voltaire, 14 juill. 1767 |
visage |
Celui qui m'a offensé par faiblesse retrouvera toujours une voie pour rentrer dans mon coeur ; un coquin n'en trouvera jamais |
VOLTAIRE
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Lett. en vers et en prose, 57 |
voie |
Un misérable à qui on a ôté le nom de scélérat qu'on ne trouvait pas encore assez abject, pour lui donner celui de coquin comme exprimant mieux la bassesse et l'indignité de son âme |
ROUSSEAU
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Dial. I |
coquin, ine |
Ce pitaud doit valoir, pour le point souhaité Bachelier et docteur ensemble.... Le coquin, lourd d'ailleurs et très court en esprit |
LA FONTAINE
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Tabl. |
pitaud, aude |
Le coquin, tout ivre qu'il était, reconnut bientôt son maître, et se troubla si fort en le voyant, que Destin ne douta plus de la trahison qu'il lui avait faite |
SCARRON
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Rom. com. II, 13 |
troubler |
Comment, coquin ! - Monsieur, vous n'avez rien qu'à dire, Je mentirai si vous voulez |
MOLIÈRE
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Amph. II, 1 |
dire |